BIOMASS & WASTE TO ENERGY

Pyrogazéification
Biomasse, Déchets non recyclables

Le Club

Les intrants en pyrogazéification

La pyrogazéification vise à valoriser de la biomasse lignocellulosique et des déchets résiduels d'origines variées disponibles sur le territoire et souvent en manque d'exutoire, de voie de valorisation.

La filière s’inscrit en complémentarité de la filière méthanisation, qui valorise les déchets fermentescibles. En outre, la pyrogazéification ne s’oppose pas aux bonnes pratiques du tri et du recyclage et n’encourage pas la production de déchets : elle est une alternative innovante et vertueuse au modèle linéaire conventionnel dont le dernier recours est l’enfouissement et l’incinération.

1 - Les intrants éligibles

Les différentes technologies existantes permettent de valoriser une large gamme de matières carbonées, en général de la matière organique relativement sèche. Il peut notamment s'agir :

  • de biomasse : plaquettes forestières, connexes de scieries, bois B, résidus de cultures, sous-produits de l'industrie agro-alimentaires, fumiers de volailles, etc. ;
  • de déchets : Combustibles Solides de Récupération (CSR), pneus usagés, boues de STEP séchées, etc

La filière de pyrogazéification qui émerge actuellement vise en particulier à valoriser des ressources renouvelables (biomasse) et/ou à s'intégrer au coeur de la filière du traitement des déchets afin d'optimiser la valorisation énergétique de déchets non recyclables et de participer à l'atteinte de l'objectif de réduction de 50% de l'enfouissement à l'horizon 2025 (par rapport à 2010) fixé par la LTECV[1].

[1] Loi relative à la Transition Energétique pour la Croissance Verte - 17 août 2015

intrants.

2 - Importance de la préparation et de la caractérisation des intrants

Il est important de noter que, quelques soient les intrants considérés, ceux-ci feront toujours l’objet d’une phase de préparation poussée avant d’être pyrolysés et/ou gazéifiés.

  • En effet, de la qualité et de la mise aux spécifications des intrants (humidité, granulométrie, PCI, taux de poussières, etc.) dépendront le bon fonctionnement des procédés et la qualité des composés énergétiques produits.
  • Ainsi, en aucun cas les acteurs de la filière ne proposent de traiter des ordures ménagères en mélange. La construction de tout projet de pyrogazéification se fait via l’optimisation de l’ensemble : gisements locaux d'intrants potentiels – procédé technologique – composés produits & usages visés.

3 - Complémentarité avec les autres EnR

  • Les filières méthanisation et pyrogazéification sont complémentaires (pas de conflit d’usage des intrants) et permettent de proposer une valorisation pour un large panel de matières organiques accessibles en territoire. En effet, la pyrogazéification utilise principalement des intrants secs et non méthanisables (bois, autres matières ligneuses sèches et ressources biomasse sous statut déchet ou non, autres déchets combustibles comme les CSR).
  • De nombreuses utilisations sont possibles : par exemple, le gaz produit (après purification le cas échéant) peut venir en substitution au gaz naturel dans toutes ses applications : production d’électricité, de chaleur, combustion directe, gaz matière première (valorisation matière : chimie, alimentation animale, matériaux, …) 

La filière de la pyrogazéification est aussi complémentaire par rapport à la combustion et l’incinération. De nombreuses ressources biomasse ne « brûlent » pas bien (fusion des cendres, par exemple les résidus lignocellulosiques de compostage) mais se prêtent bien à la pyrogazéification (absence d’oxygène évitant la fusion des cendres). Sur les déchets, la filière de la pyrogazéification se positionne sur des ressources homogènes à fort pouvoir calorifique, sur de petites ou moyennes capacités, cohérentes avec des rayons d’approvisionnement local et non sur des ordures ménagères avec de très grosses capacités (incinération).

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